Lorsqu’ils sont intensément sollicités, les muscles peuvent être sujets à de nombreuses blessures. Au nombre des plus fréquents, on compte la déchirure musculaire dont l’incidence ne cesse de grimper en France. Comment soigner une déchirure musculaire ?
Qu'est-ce qu'une déchirure ?
La déchirure musculaire encore appelée éraflure musculeuse est un mal caractérisé en santé publique par la lésion des fibres qui composent un muscle. Contractée dans le cadre de l’exercice d’une activité physique de forte intensité, elle touche généralement les muscles squelettiques striés. Elle est de niveau de sévérité variée et se reconnaît sur la base de symptômes spécifiques.
Qui sont les personnes à risque de contracter les éraflures musculaires ?
Absolument, tout le monde peut faire l’objet d’une éraflure musculeuse. Cependant, certains groupes de personnes sont plus susceptibles de la contracter. Les professionnels du sport en sont les principaux. Et pour cause, le sport est une pratique physique qui sollicite intensément les muscles. Outre cela, les professionnels du sport sont en tout temps exposés à des risques d’éraflures surtout lorsqu’ils se trouvent en situation de compétitivité. En dehors des athlètes, les personnes pratiquant des activités requérant un fort usage des membres corporelles sont également très enclines à développer des éraflures de muscle. Il s’agit à titre indicatif, des maçons, des policiers et des militaires.
Quels sont les différents niveaux d’éraflures musculaires ?
Les éraflures musculaires sont réparties en fonction de l’ampleur de la lésion et des filaments touchés en plusieurs catégories. Notamment, l’élongation, le claquage, et l’éraflure musculeuse globale.
L’élongation
L’élongation du muscle est une lésion peu grave. En santé publique, elle correspond à la luxation du muscle qui généralement est associée à l’éraflure d’un nombre négligeable de filaments. À l’inverse des éraflures complètes, elle ne saigne pas.
Le claquage
Observés en particulier chez les professionnels du sport, les claquages correspondent au degré intermédiaire de gravité d’une éraflure de muscle. Elle se matérialise par l’éraflure d’une quantité non négligeable, mais peu alarmante de fibres musculaires. Les claquages musculeux sont généralement associés à un hématome.
L’éraflure musculeuse globale
Répandue à l’image des claquages musculaires, chez les athlètes, elle correspond en santé au degré de gravité le plus inquiétant d’une éraflure musculaire. Elle se caractérise par la lésion complète du muscle qui connaît une déformation grave. Outre le muscle, en cas d’éraflure globale, les tendons sont également touchés par des ruptures graves.
Où peut survenir une déchirure musculaire ?
L’éraflure musculeuse peut toucher tous les membres du corps où se trouvent des ligaments musculeux. Néanmoins, la déchirure musculaire de la cuisse est la plus populaire. Pour cause, les ligaments musculeux de la cuisse sont les plus accessibles du corps. Outre eux, l’éraflure musculeuse touche récurremment les mollets. Dans ce cas, on parle d’une déchirure musculaire molette.
Quel est le principal symptôme d’une éraflure musculeuse ?
La rupture musculeuse est caractérisée principalement par la sensation de douleur. Vive, et qualifiée de douleur aiguë, elle est localisée au niveau des ligaments musculeux lésés. Elle est commune à toutes les éraflures musculeuses et n’est réversible qu’en présence d’un traitement. La sensation de douleur remarquée peut conduire à l’immobilisation du membre touché. En dehors de la perception de la douleur, la rupture musculeuse s’accompagne souvent d’un œdème.
Comment guérir d'une déchirure musculaire ?
Le traitement d’une élongation, d’un claquage ou d’une déchirure musculaire globale repose sur l’immobilisation de la région touchée pendant au moins un mois. Il peut en plus de l’immobilisation, être complété par des séances de physiothérapies, les bandages serrés et l’application du froid. Contrairement aux idées reçues, pour arriver à bout des ruptures musculaires, l’application du chaud et les séances de massage sont déconseillées.
Quelles peuvent être les complications des éraflures musculeuses ?
Nombre de complications sont associées aux éraflures musculeuses surtout lorsqu’ils sont maltraités. Le principal est le rétablissement hypertrophique. Il se caractérise par la survenue de cicatrices excessivement dures au toucher et gigantesques d’apparence. Dans ce cas, une intervention chirurgicale peut être de mise. Outre le rétablissement hypertrophique, peuvent également entraîner :
- Des rétrécissements musculeux qui correspondent à un amincissement anormal des filaments musculeux ;
- De faux kystes qui correspondent à l’incursion de poches hydriques au sein des régions musculeuses touchées ;
- Des calcifications qui correspondent à l’amas de calcium à l’intérieur des tissus musculeux.
Comment prévenir les éraflures musculeuses ?
La prévention d’éraflures musculeuses passe par le respect de règles simples. Notamment :
- L’adaptation des exercices physiques pratiqués à ses aptitudes corporelles ;
- L’éviction de séances d’entraînement exagérées ;
- L’ajout de séances d’étirements et d’échauffements à sa routine quotidienne et surtout au terme d’activités physiques ;
- Le repos qui est nécessaire après chaque exercice sportif ;
- L’hydratation optimale (au moins deux litres d’eaux par jour) ;
- La recherche quotidienne des signes de déshydratation ;
- L’adoption d’une alimentation saine, mais aussi équilibrée ;
- La protection corporelle lorsqu’il faut pratiquer des activités sportives en période de froid ;
- L’adoption d’un mode de vie saine.
Même s’ils semblent à première vue superflus, ces mesures sont très utiles dans le processus d’éviction d’éraflures musculeux.
L’éraflure musculeuse est une affection récurrente en particulier chez les sportifs. Sa prise en charge repose essentiellement sur le repos et l’immobilisation des membres touchés. Elle peut entraîner de nombreuses complications si elle est mal traitée. N’hésitez donc pas à suivre les prescriptions faites, lorsque vous faites objet d’une éraflure !